• Oeli Dorésable

    Joué par Fidaè

     

    Dorésable Oeli

    Âgé de 25ans et de sexe féminin 

    ***

    C’est une élémentaire de lumière. Elle a la puissance nécessaire pour avoir assez de liberté, et pour s’être fait remarquée. Pour autant, elle peut trouver ses limites assez rapidement. Par exemple, elle ne peut faire disparaitre un élément aux yeux de beaucoup de monde. Pour elle, cacher un élément est particulièrement compliqué car il faut faire traverser les rayons lumineux de ce qu’il se passe derrière à chaque point de vue. Si elle veut une disparition totale, elle doit le faire sur un seul, ou deux spectateurs.
    Cela étant, sa création de magie est bonne. Tout le monde la voit et son panel de couleur est remarquable. Oeli est une artiste, une bonne dessinatrice tout du moins, sa sensibilité aux nuances de couleurs influence positivement son don.
    Pour finir, elle a acquis la maitrise nécessaire pour aller jusqu’à l’enchantement. Pour autant, c’est assez neuf chez elle et elle doit encore beaucoup s’entrainer. Déjà ses enchantements n’ont pas une grande longévité. C’est là leur principal défaut. Et enchanter lui demande beaucoup de concentration, énormément d’énergie. Ce n’est pas rare de la voir aller faire une sieste après. Pourtant, elle s’entraine quotidiennement pour y parvenir. Sa créativité passe beaucoup par son don, avant même la peinture ou la broderie. Pouvoir laisser ses traces sur sa maison est une vraie motivation.

     

    Oeli est la dirigeante principale de Dorésable. Une ville sans terre, ne pouvant acheter que quelques beaux domaines à la région Sableblanc. Pourtant, Dorésable a un rôle majeur dans l’économie de la région. C’est un pivot commercial majeur entre Sableblanc, Herbedrue et Montdesbrumes. La richesse de cette famille est grande et s’aperçoit rien qu’en observant l’architecture des bâtiments de la ville. Et aussi aux robes que Demoiselle Dorésable peut se permettre de porter pour les grandes occasions.
    Oeli est fière de sa place, de reprendre tout le travail de quelques générations pour en arriver à un tel réseau commercial. Cela fait maintenant un an qu’elle à ce titre et se montre particulièrement à l’écoute de ses conseillers, ayant plus d’expérience. Encore maintenant chaque décision lui demande énormément de réflexion pour être certaine de ne pas commettre d’erreur. Oeli est une jeune fille appliquée et consciencieuse, elle n’hésitera pas à passer quelques nuits blanches dans sa bibliothèque à étudier les livres traitant du marché de l’économie et des commerces.
    Depuis tout récemment, Oeli met en place une politique aidant les producteurs locaux à développer leur propre marché et à se faire une place dans l’exportation à grande envergure que la ville propose. Ainsi, elle espère favoriser l’enrichissement des artisans et paysans de sa ville et sa région, gagner en qualité de vie dans Dorésable pour renforcer sa réputation de « belle ville où il fait bon vivre ». Et bien sûr, pour s’enrichir en enrichir le réseau et les produits qu’elle propose aux autres régions.

    Malgré la richesse de Dorésable, son armée reste petite. Elle est sous la dépendance de Sableblanc de ce point de vue également. La garde rapprochée n’est pas mauvaise mais elle ne pourrait se défendre bien longtemps contre un assaut d’une des grandes familles d’Ethanor.

    ***

    Apparence

    On dit que c’est un ange tombé du ciel. Qu’elle en a tous les traits et qu’il ne lui manque que les ailes et l’auréole.

    On ne peut nier la pureté de ses traits, la pâleur de son visage tant apprécié et symbolique à cette époque, la finesse de ses cheveux à la couleur blafarde, dont l’ondulation adoucit ses traits fins. Éternelle famille de blonds aux yeux bleus, les siens sont les plus clairs. Un bleu arctique, rendant son regard froid et perçant en plus de ses airs distants. Aussi témoigne-t-il de la vivacité de son esprit.

    Oeli respire la douceur et la fermeté. Ses bonnes manières si durement inculquées la rende raffinée et ses gestes sont délicats. Mise à part son caractère affirmé et parfois compliqué voir capricieux, elle aurait été la femme parfaite à marier. Mais pour elle, le mariage est sujet tabou et toute discussion tournant autour de ce sujet l’irrite. Jamais elle ne sera mariée. Jamais ! D’ailleurs, toute avance venant d’un homme sera repoussée sans ménagement et ce dernier doit avoir l’amour propre bien accroché. Pour autant, on ne peut nier le malin plaisir qu’elle éprouve à repousser, ça gonfle son égo évidemment. Avec le temps, sa réputation d’inapprochable s’est faite et les hommes ont cessé de venir la voir. Et cela lui convient tout autant si ce n’est pas plus. Car ce qu’elle veut, ce n’est pas juste d’être une belle femme. Elle veut être reconnue pour sa perspicacité, sa sagacité, son intellect, sa curiosité et sa créativité.

    Elle se montre sûre d’elle et c’est quelqu’un d’ambitieuse. Elle est la dernière femme à se laisser marcher dessus. Elle aime l’humour noir, le sarcasme, l’ironie. Elle est passé maîtresse dans l’art des sous-entendus déplaisant, caché sous des airs d’éternel respect. Ainsi, on la qualifiera souvent d’insolente. Maintenant à la tête de sa famille, cette insolence est plus perçue comme la manière dont se manifeste son autorité.

    ***

    Oeli est née d’une mère aimante, et du père Dorésable. Elle fût la première et a priori la dernière. Elle a été chouchoutée, très couvée et protégée par sa mère. Son père se montrait très présent également. Il contribuait à son éducation et tâchait de tisser un lien fort avec elle. Les premières années de sa vie étaient proches du conte de fée. Même si ça a bien changé, Oeli reste heureuse de son enfance et remerciera toujours ses parents de lui avoir permis de vivre avec insouciance et émerveillement.

    Pourtant, vers l’âge de ses dix ans, elle commença à se demander si tout était beau et rose dans sa famille. Pourquoi sa mère ne cessait de pleurer tous les soirs ? Pourquoi s’absentait-elle des journées entières ? Et pourquoi elle et son père ne faisaient que se disputer ?

    D’ailleurs… Se disputaient-ils vraiment ? Sa mère était étrangement muette. Elle dont l’image aux yeux de la société avait été celle d’une femme pleine de ressource et au caractère marqué.

    Jusqu’à ses douze ans, Oeli était spectatrice de ces disputes incessantes. Elle les écoutait, les observait mais à sa plus grande incompréhension, elle était incapable de comprendre pourquoi son père lui en voulait tant. Que lui reprochait-il ? Son discourt était dénué de raison et seules les insultes avaient du sens.
    Bientôt, cette ambiance tendue se généralisait. Son père faisait continuellement des réflexions à sa mère. Cette dernière ternissait comme une fleur qui fanait à petit peu. Et sûrement se passait-il plein d’autre chose alors qu’elle était trop jeune et n’avait pas l’ouverture pour le voir.

    Pour elle aussi, son père avait cessé du jour au lendemain de la traiter comme sa princesse. Cette rupture lui parut si brutale. Ses dessins autrefois si colorés avaient pris une tournure d’horreur, témoignant de ce climat de tension qu’elle ressentait.

    Les seuls moments heureux dont elle se souvient se sont toujours déroulés lorsqu’ils étaient entourés d’invités. Lorsque son père s’affichait en homme parfait et redevenait soudainement aimant avec sa femme et sa fille. Ainsi, ils véhiculaient l’image d’une famille parfaite.

    L’insouciance de la jeune fille revenait particulièrement lorsqu’elle était en compagnie de son cousin, Odan Dorésable, fils du chevalier Richard Dorésable (petit frère de son père). Tous deux se sont toujours bien entendu et le jeune homme lui permettait de s’évader. Tous deux dessinaient dans sa chambre ou en campagne pendant des heures en discutant. Ils se baladaient à cheval et découvraient les environs en se prenant pour des aventurer. Si cette activité leur a valu bien des petits bobos ou des mises en danger un peu plus importante, elle leur a permis de se créer leurs meilleurs souvenir. Odan lui a également transmis sa passion pour la magie. Il a très jeune intégré l’école de magie et revenait toujours avec des nouveaux tours appris durant la semaine. Il l’impressionnait et lui ouvrait l’esprit quant à ses capacités à elle.

    Au début, Oeli n’aimait pas vraiment son don. Dans sa famille, il n’est pas très répandu, et elle le trouvait inutile. Odan lui a montré à quel point elle pouvait produire quelque chose de beau, et satisfaire son esprit créatif. Il lui a aussi montré que la vue pouvait tromper tout le monde. Que seul les plus avisés savaient que leurs sens pouvaient mentir et qu’elle avait la possibilité de créer des illusions toujours plus vraies. Piquée de sa passion, Oeli à chercher à rejoindre l’école de magie. Elle aussi, elle voulait s’éveiller et exploiter les possibilités de sa magie. Malheureusement, son père l’a formellement défendue. « tu es la seule héritière que nous avons. Si tu t’engages là-dedans, personne ne pourra prendre notre place à notre mort. Tu te dois de rester avec nous » disait-il. Et en effet, une fois le cursus terminé, on devient mage et ces derniers doivent se détacher de leurs obligations de famille. En tant que représentante principale, et son cousin s’étant déjà engagé dans cette voie, elle se résigna à suivre ce qu’on avait déjà prévu pour elle.

    Et bizarrement, ce destin lui tomba sur le nez bien plus tôt que prévu.

    Les relations se dégradaient avec le temps, et Oeli s’est découvert un caractère bien trempé. A son père, elle tenait tête lorsqu’elle était incomprise et qu’elle trouvait la situation injuste.

    Un beau jour, une servante déboula les escaliers tandis qu’Oeli déjeunait avec sa mère. Celle-ci les regarda affoler :

    -        Alors parles, qu’as-tu à courir comme ça dans la demeure ?

    -        Madame… votre mari est mort.

    Après un long silence, sa mère reprit fébrilement :

    -        Où donc ?

    -        Dans son bureau…

    -        Il est vrai que je me suis endormie sans lui. Et il n’était toujours pas présent au réveil…

    A côté, Oeli ne dit rien pendant un moment. Elle avait du mal à réaliser, elle passait par un moment de déni où elle se persuada que la servante faisait une mauvaise blague.

    -        N’était-il pas juste en train de dormir ? Fit-elle fébrile.

    -        Non mademoiselle… Je m’en suis assurée.

     

    Quelques jours plus tard, alors que les enquêteurs questionnaient autour d’eux et cherchaient à donner une explication à elle et sa mère, c’est sa mère qui fût retrouver un matin pendue. Oeli avait 19ans.

    Les jours suivant ont été particulièrement dur. En plus de porter sur soi la tristesse de la perte de ses deux parents, elle devait assumer une bonne quantité de décision. Entre la préparation des enterrements et les enquêteurs qui se baladaient toujours chez elle, Oeli se sentait vite perdue et irritable. En entendant la nouvelle, son cousin et sa mère sont venus la voir et sont resté quelques semaines pour la soutenir et prendre quelques décisions à sa place. Oeli fit preuve d’une grande résistance, une certaine patience également et une volonté à continuer à avancer malgré les difficultés qu’elle rencontrait. Au plus bas, elle restait consciente des responsabilités qui lui retombaient dessus et prenait ce besoin de gérer les évènements pour oublier sa tristesse. Malgré tout, elle s’est montrée particulièrement irritable durant cette période. On sait ainsi que si elle vient à l’être, c’est qu’elle traverse un moment de sa vie particulièrement stressante. Malheureusement, elle garda cette manie et son langage devint plus brutal, plus tranchant. Sa tante tâcha de la recadrer gentiment. De lui rappeler les bonnes manières et leur importance pour se faire bien voir. Oeli mis du temps, mais prit ses conseils pour trouver un juste au milieu.

    Dans tout ce remus ménage, alors que les enquêteurs peinaient à avancer et dont leurs seules explications se résumaient à dire que le père avait été tué et que la mère s’était suicidée à cause de la tristesse de la perte de son mari, Oeli décida de fouiller la chambre de ses parents. Oeli est très curieuse et elle adore les mystères. Son cerveau, peut-être un peu obsessionnel, peut vite tourner en rond sur un sujet et ne plus la laisser tranquille jusqu’à ce qu’elle se penche sur ce cas.

    Elle tomba sur un carnet entretenu par sa mère. Et toute la lecture l’éclaira :

    Sa mère souffrait de la violence psychologique de son mari. Elle le décrivait comme un monstre. Elle est également tombée enceinte 3ans après Oeli mais l’idée d’offrir à ce nouveau-né un foyer aussi malsain que le sien, elle décida de cacher au maximum sa grossesse, de s’enfuir pour accoucher et elle confia son enfant à un fleuriste de Sableblanc. C’est pour ça qu’elle s’absentait des journées entières… Elle allait lui rendre visite. Cet enfant était une fille du nom de Zélie. Cette double vie de maman dura 16ans. Seize longues années durant lesquelles sa mère avait déjà des envies suicidaires. Mais à chaque tentative, elle disait se raviser pour ses enfants. Elle ne pouvait pas les abandonner et laisser Oeli aux griffes de son père, seules, sans personne au-devant de la scène pour la préserver de sa perversité.
    Puis, un jour alors qu’elle se rendait à Sableblanc, la fleuriste lui apprit une triste nouvelle : sa fille avait eu un accident au port et était morte. Accablée, sa mère mis du temps à rentrer et cette perte la conforta dans son désire de mort. Mais pour mourir, elle devait assurer les arrières de sa première fille. Alors elle engagea un tueur à gage. Une fois le travail fait, elle put enfin quitter ce monde odieux dans lequel elle vivait.

    Oeli avait refermé le calepin, le regard vide. La lueur de sa torche dansait à ses côtés et le sommeil ne la gagna qu’une fois l’aube.

    Ensuite, elle avait renvoyé les enquêteurs sans plus de précision et avait entendu de nombreuses rumeurs à son sujet. Mais qu’importe.

    Tout cela lui fit prendre conscience de plusieurs choses. Déjà, tout peut se dérouler sous nos yeux sans qu’on ne voie rien. Ceci la conforte à rendre sa curiosité un peu intrusive.
    Ensuite, personne n’est vraiment digne de confiance. Les hommes sont particulièrement démoniaques et ne sont nullement digne de confiance. Si cette pensée est très radicale et exclusive, Oeli n’arrive pas à s’en défaire.
    Pour finir, elle a perdu l’attention qu’elle portait aux personnes. Un égoïsme naissant car on a déjà bien assez à faire avec sa famille.

    Et pour finir, elle a développé aussi un côté assez manipulateur et calculateur. Peut-être requis pour mener à bien des affaires, mais cela s’étend à la gestion des ses relations. Elle veut avoir le contrôle de son environnement, surement dû à ce traumatisme de se retrouver aveugle et trompée par des personnes en qui elle avait une confiance aveugle

    Malgré tout, elle garde cette âme enfantine et émerveillée de son monde. Elle sait prendre du temps pour elle, pour aller se promener et ne pas se laisser submerger par les exigences de la cour. C’est une de ses plus grandes forces et cela lui permet de réfléchir calmement en prenant un maximum de recule.

     

    ***

     

     Informations complémentaires

    Oeli éprouve une attirance bien plus forte envers les femmes que les hommes.  


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