(ICIIIII. Donc oui. Amalinsk toque la porte et voilà)

(Désoléééé j'avais la flemme de copier coller mon précédent post de l'article d'avant désoléééééé)

Amalinsk prit une dernière inspiration et poussa décisivement la porte, le dos bien redressé. Pratiquant un art qui demanda une bonne posture, elle n'avait pas de mal à donner une bonne première impression au niveau du langage corporel. C'était juste qu'elle stressait. C'était la première fois qu'elle parlait à quelqu'un d'important qui n'était pas un collègue de Kaléninga ou Drakius.

- Bonjour monsieur, dit celle ci en exécutant une rapide révérence. Elle posa les documents signés sur le bureau de l'homme.

- Il y a quelques semaines, il me semble que vous avez-

Attendez, il faut dire "avez" ou "auriez" ici ? Et il faudrait pas mettre le "il me semble" au début de la phrase ? Elle chassa ces pensées. C'est comme au patin. Tu tournoies tellement vite qu'une petite erreur ne sera pas perçu par l'audience. Par contre, si tu insistes à sur-corriger, tout le monde saura que t'avais fait un faux pas.

-reçu une lettre de la capitale, vous informant de l'arrivée d'une artiste qui fera une représentation au nom du nouveau souverain lors de la fête du solstice. Est ce correct ?

- En effet monsieur. J'ai donc besoin du programme actuel pour la fête.

Est ce que j'ai dit ça trop tôt ou est ce qu'il allait le dire ou est ce qu'il fallait que d'attende sa réponse pour ensuite dire ça ? Sa posture resta inchangée, elle clignota quelques fois en attendant la réponse de l'homme. Celui ci n'avait pas l'air de vouloir élargir l'entretien avec de la conversation inutile.

- Je suis patineuse artistique - à propos de la glace, je la créerai moi même avec ma magie. Mon spectacle s'intitule "Hiver chaleureux", et l'idée principale derrière s'agit de réjouir et réchauffer les coeurs de tous lors de ces temps difficiles - la beauté du froid, la superposition entre le froid et le bonheur tiède qui semble contradictoire.

Amalinsk s'était inspirée d'un salon de discussion - quelque chose que les riches au sud faisaient souvent, avait elle découvert - où les gens se rassemblaient et discutaient sur divers sujet, dans ce cas là, les mouvements artistiques à Ethanor et en Tamarie. Sa première réaction n'était pas d'être outrée face à ce luxe et au monopole intellectuel du sud - non, c'était un certain émerveillement. Tellement de choses nouvelles qu'elle oublia la mission de vendetta contre les sudistes, et que ces monsieurs et madames bien habillés qui sirotaient tranquillement leur thé en employant du vocabulaire qui transcendait la normalité ne pouvaient coexister paisiblement avec ceux qui n'avaient pas la vie facile.

À la place de rejeter toute l'inspiration qu'elle obtint en guettant le mode de vie de ces riches snobs, Amalinsk fit le serment qu'un jour, elle allait répandre cette beauté spirituelle chez les moins fortunés. C'était à partir de là qu'elle s'entraîna à donner du sens à son patinage, et ne plus se limiter à "des pirouettes simplement classes et pas faciles qui impressionnent les gens par le niveau technique".

Le résumé qu'elle donna à l'homme était simple - elle n'avait clairement pas encore le niveau de ceux aux salons. C'était normal, et quand elle écoutait les conversations elle ne comprenait pas la moitié de ce qu'ils disaient même en comprenant les mots individuellement. Là, inutile de surcompliquer les choses. Elle faisait un court résumé pour un homme qui avait besoin de savoir quoi mettre sur un programme. Elle se rappelait juste de ce que quelques personnes avaient dit sur "la superposition d'éléments contradictoires".

- En effet. J'ai déjà été payée.

Elle hocha deux fois. Les choses se passaient bien mieux que son subconscient anticipait, et son niveau de stress baissait. Le sentant, elle prit garde à préserver sa posture et le langage employé dans ses réponses.

- Une tous les deux jours.

(désolée... j'ai pas d'énergie mentale en ce moment... histoire de quand même avancer...)

- Je viens d'arriver, oui, et mon logement a déjà été arrangé.

Tout comme la place réservée aux écuries. À pouvoir répondre "c'est tout bon" à toutes les questions de l'homme - tout écrit dans les documents déjà signés - ça rendait les choses moins stressantes.

Soupirant intérieurement, tout étant fini, elle fit une révérence pour dire merci et au revoir, souriante.

- Merci à vous monsieur, et bonne journée.

Sur ce, elle quitta le bureau, et redescendit les escaliers.

(Donc, on passe au lendemain alors ? Histoire d'accélérer un peu et arrêter de faire attendre Fidaè)